Moi, j’ai démarré là-dedans tout a fait naïvement, la première réaction de mon père, lui c’est un entrepreneur et pilote d’avion dans la vie, il était un peu surpris, puis il m’a tellement élevé à vouloir réaliser mes rêves, il m’a dit : il faut que tu fonce dans la vie, n’aies pas peur, tu dois être heureuse. Je l’ai senti réfléchir puis il m’a dit: je te félicite ma fille, bravo! mais le support s’est pas mal arrêté là. Ma mère était un peu surprise parce que j’étais pilote d’avion après j’ai été analyste politique en développement durable, ils se disaient: tu sais pas trop ou est ce que tu t’en vas dans la vie! J’ai dit non non, j’ai vraiment envie de créer quelque chose, avoir ma marque c'était quelque chose d’important pour moi. Ma petite soeur était entrepreneur donc elle trouvait que c'était un peu normal que je devienne entrepreneur elle me connait depuis toujours, elle m’a quasiment dit: il était temps que tu t’en rende compte. Ils ne m’ont jamais parlé de l’ entrepreunariat c’est étonnant, j’ai tellement été élevé là dedans que je ne le voyais pas, je le voyais même pas comme une option de carrière, pour moi je voyais toutes autres options de carrières, mais je ne voyais pas nécessairement que démarrer une entreprise était une option alors que j’ai vu mes parents faire ça pendant des années. Je les ai vu travailler jour et nuit parce qu’ils travaillaient à l’international donc mon père à trois heures du matin faisait des appels, la fin de semaine je ne savais pas même pas que mes parents pouvaient être en congé la fin de semaine, ils travaillaient tout le temps mais pour moi c’était normal. Ils m’ont surtout appris, mon père m’a appris justement à prendre des risques et ne pas avoir peur de l’échec. On sait que c’est énormément de travail mais on sait que c’est aussi possible d’avoir un grand succès, comme un grand échec. Lui il a connu les deux, nous on a vu les deux, un grand échec puis un grand succès donc on voit puis on se dit qu’on ne meurt pas d’un grand échec, on va y aller.